Peltonen M95 Sissipuukko - Une légende éprouvée par la réalité
SISSIPUUKKO M95
De nos jours, il n'est pas difficile de se retrouver face à un dilemme de choix. Le marché est incroyablement saturé de couteaux de tous types et styles. Par exemple, le segment des couteaux de survie offre une gamme incroyablement riche qui peut être déroutante. Pourquoi ne pas se laisser conseiller et essayer un couteau conçu par une personne évoluant dans des situations dangereuses et des lieux où l'on dépend vraiment de son équipement de qualité ? Où la fonction prime sur la forme ? Présentons une légende dans son domaine : le Peltonen Sissipuukko M95 !
Le Sissipuukko M95 était initialement une collaboration entre deux parties : la société Fiskars Oyj Abp, originaire du village de Fiskars, au nord de Raseborg en Finlande, qui est aujourd'hui une grande entreprise internationale employant plus de 4300 personnes dans le monde entier. Fiskars fabrique du fer brut et forgé depuis 1649, et ses produits courants étaient à l'origine des clous, des rivets, des houes, des roues en fer et des couteaux. En d'autres termes, l'entreprise a une riche expérience dans la fabrication d'acier de qualité pour couteaux et autres articles liés aux couverts. C'est pourquoi elle a été choisie pour fournir les ébauches de lames pour le couteau.
Cependant, Fiskars n'était ni le designer ni le fabricant de ces couteaux. Au lieu de cela, les Sissipuukko sont une invention du capitaine Juha-Pekka Peltonen. Et avec la version actuelle du couteau, Fiskars ne fait plus partie du tableau, car les lames sont actuellement fabriquées par Laurin Metalli à Kauhava, en Finlande, une ville connue pour la fabrication de couteaux depuis des siècles. La marque Fiskars sur les lames se réfère aujourd'hui uniquement à la commune de Fiskars, où le capitaine Peltonen vit, ou plutôt à quelques pas de là. (Il est souvent mal compris que le numéro 10470 sur la poignée fait référence au numéro de catalogue de Fiskars, mais en réalité, c'est le code postal de la commune).
Bien qu'il n'y soit plus, le capitaine J.P Peltonen a servi dans l'armée finlandaise et a également servi comme soldat de l'ONU à Chypre et au Sinaï, ainsi que dans le groupe d'observateurs de l'ONU au Liban et au Cachemire.
J.P Peltonen en service
Au Liban, un officier américain lui a présenté le célèbre couteau de hanche Randall et il en a rapidement commandé un pour lui-même. De retour chez lui en Finlande, le capitaine Peltonen a décidé de concevoir et de créer son propre couteau. Plus tard, en 1989, il a rencontré le commandant des unités Spec Ops finlandaises, qui est venu le voir à la recherche d'un couteau robuste pour équiper les Rangers finlandais. C'est ainsi qu'est né le Peltonen Sissipuukko (en finnois « Ranger Knife », ou chez nous « couteau de partisans »).
Il a d'abord été adopté par le groupe suédois de protection spéciale, SSG, une unité d'opérations spéciales au sein de l'armée suédoise. Depuis lors, il a été rigoureusement testé et approuvé par les unités finlandaises, ainsi que par les unités de l'ONU et des États-Unis, ainsi que par les forces spéciales de nombreux autres pays à travers le monde.
Dans la quête de la perfection et en utilisant la même méthode que pour la fabrication du katana samouraï (san mai), l'ancienne version de ce couteau utilisait des lames forgées, fabriquées à partir d'acier à haute teneur en carbone, trempé différemment pour le tranchant et le dos, avec un tranchant dur à HRC 57-58 et un dos à environ HRC 45. Cela lui donnait un tranchant dur avec une bonne rétention de coupe, mais un dos souple, flexible et moins sujet à la casse. Avec l'acier moderne, de telles méthodes ne sont plus nécessaires et la version actuelle est découpée dans de l'acier au carbone 80CrV2, un acier avec une teneur en carbone plus élevée, ainsi qu'un peu de chrome et de vanadium. Tout est uniformément trempé à RC 59,5. De plus, les anciennes versions de ce couteau avant 2015 avaient un affûtage entièrement plat, tandis que le modèle actuel a un affûtage en Saber grind élevé avec un revêtement Teflon ou Cerakote. Bien que les lames soient aiguisées par un maître forgeron, qui est un vieil ami et partenaire de travail, le capitaine Peltonen coud lui-même les étuis en cuir à la main depuis 20 ans.
La forme a beaucoup en commun avec la baïonnette finlandaise m62, avec une légère chute à la pointe. La lame est revêtue de téflon pour éviter la rouille, et le dos est arrondi, ce qui est idéal pour la sculpture et les travaux de camp. Comme sur les couteaux scandinaves typiques, il n'y a pas de ricasso ou de choil, le tranchant commence juste à la poignée. Cela facilite à nouveau la sculpture, car l'endroit le plus proche de la main est là où vous avez le plus de force et vos poignets vous en remercieront plus tard.
Le couteau est de construction full-tang, avec un thermoplastique injecté qui ressemble et se sent comme du caoutchouc. Si le tang était exposé à l'arrière, il pourrait être utilisé pour un léger martelage. Le capitaine Peltonen a mentionné qu'il y avait pensé et que c'était son intention initiale, mais des raisons techniques l'ont poussé à l'ignorer. Il joue toujours avec l'idée, mais craint que cela ne conduise à un mauvais usage du couteau, et il pourrait avoir raison, compte tenu de la bêtise et de la mauvaise manipulation avec lesquelles certaines personnes détruisent leurs couteaux. Le fait est que si ce couteau suffit pour les forces spéciales et l'armée, il est plus que convenable pour les civils et les aventuriers du monde entier.
Une mention spéciale doit être faite pour l'étui lui-même.
Il est disponible en trois variantes, mais les deux premières distinguent ce type d'étui des autres sur le marché : 3 mm de cuir (avec un étui en plastique intérieur) ou tout en plastique. Les deux ont un verrou spécial appelé Rotating Rubber Retention, qui est essentiellement une petite roue en caoutchouc flexible à l'intérieur de l'étui, qui maintient le couteau en place derrière la garde des doigts lorsqu'il est correctement enfoncé dans l'étui. C'est une idée géniale qui le verrouille en toute sécurité même en position inversée, tout en étant facile à retirer en appuyant le pouce contre l'étui. L'étui a bien sûr des trous pour l'évacuation de l'eau et pour ajouter une cordelette pour l'attacher à la jambe ou au sac à dos.
Port horizontal sur une sangle
La boucle de ceinture a un velcro et peut être fixée traditionnellement en la suspendant à la ceinture, ou sur le côté de l'étui pour suspendre l'étui à l'envers sur un sac à dos ou un harnais de combat. L'étui en plastique peut également être utilisé à gauche ou à droite, car il a une forme uniforme des deux côtés et la boucle de ceinture peut être fixée des deux côtés, comme on le voit sur l'image ci-dessus, avec la boucle pour gaucher visible à l'extérieur de l'étui.
La troisième option est un étui en kydex disponible en plusieurs variantes de couleurs.
Roue de rétention dans l'étui
Jetons un coup d'œil à certaines dimensions :
Longueur totale : 280 mm / 11 pouces
Lame : 15,5 mm / 6 pouces
Largeur de la lame : 4,25 mm / 0,167 pouce
Acier : acier au carbone 80CrV2 revêtu de téflon, trempé à RC 59,5
Poignée : 127 mm 5″ caoutchouc durci
Étui : cuir de 3 mm ou plastique avec verrou en caoutchouc rotatif ou étui Kydex
Poids : 202 g / 7,1 oz
Le Sissipuukko est très confortable à utiliser quelle que soit la saison, car il n'y a pas de métal froid exposé dans la poignée. La poignée est assez neutre dans la prise, ce qui permet de soutenir une large gamme de prises et de rester confortable pour la plupart des tailles de mains.
Le revêtement en téflon associé à un affûtage élevé garantit d'excellentes propriétés de coupe
La lame et la poignée sont bien conçues pour les travaux extérieurs, tels que la préparation du bois de chauffage et des aliments, tandis que la lame est épaisse, solide et suffisamment longue pour le batonnage – fendre des bûches. La lame est très tranchante et la rétention du tranchant est vraiment bonne, ce qui signifie que vous n'aurez pas besoin de l'affûter trop souvent. De plus, elle est facile à affûter, comme la plupart des aciers au carbone. Gratter des copeaux de bois fonctionne magnifiquement et même la sculpture assez fine est un jeu d'enfant, tout comme couper du bois assez épais. Vous pouvez poser votre pouce sur le dos de la lame, car elle n'a pas de bords tranchants. L'affûtage en Saber grind élevé donne à la lame de la solidité, mais la géométrie globale fonctionne bien aussi pour les travaux de cuisine de camp. C'est un bon mélange de solidité et de capacité de coupe.
La poignée texturée offre une bonne prise en main, même lorsqu'elle est mouillée, et l'utilisation de l'une des prises courantes, en appuyant sur le dos du couteau, fonctionne simplement et confortablement. La forme incurvée de l'extrémité de la poignée signifie qu'il est facile et sûr de poignarder et de retirer à nouveau.
Poignée confortable par tous les temps
En gros, tout ce qui concerne ce couteau et son étui semble assez optimal pour les travaux quotidiens en forêt et vraiment sans problème. Il pourrait être intéressant de découvrir le tang et d'ajouter un marteau à l'extrémité, mais en réalité, ce n'est vraiment pas nécessaire. Une partie tranchante du dos de la lame pour un firesteel pourrait également être utile, mais cette partie serait sans revêtement, exposant ainsi l'acier au carbone aux éléments extérieurs, et le firesteel peut être gratté facilement autrement.
Alors que les couteaux destinés au bushcraft ont tendance à être un peu plus spécifiques en termes de but et donc les meilleurs dans des tâches spécifiques, les couteaux de survie ne sont intentionnellement excellents en rien, mais assez bons dans la plupart des choses. Cependant, ce couteau a brisé ce dogme avec sa grande polyvalence et est vraiment excellent dans toutes les tâches pour lesquelles il a été utilisé. Le rapport qualité-prix est clairement élevé, il n'est pas nécessaire de casser sa tirelire pour avoir un couteau génial et fonctionnel.
Si vous voulez un couteau de qualité conçu par un professionnel expérimenté, voici peut-être la réponse à vos besoins. Le Sissipuukko est un outil hautement polyvalent qui peut facilement sculpter, trancher, fendre, poignarder et être globalement un compagnon vraiment utile. Avec un tang entièrement couvert, vous n'avez pas à vous soucier des températures basses ou trop élevées, et la lame revêtue de téflon glisse à travers le matériau comme dans un rêve. À un prix abordable, vous obtenez un compagnon fidèle pour la vie.
